Le compostage est une méthode écologique et efficace pour transformer les déchets organiques en engrais naturel riche en nutriments pour nourrir vos plantes. Cependant, le processus de transformation peut prendre du temps, surtout si vous utilisez un grand nombre de matériaux divers. Pour accélérer ce processus et optimiser le résultat final, il est essentiel d’apprendre à activer naturellement votre compost. Dans cet article, nous allons décrire quelques méthodes efficaces pour y parvenir.
Sommaire
Les bases de l’accélération du compostage
Tout d’abord, il est important de comprendre comment fonctionne le compostage. Le processus implique la décomposition des déchets organiques tels que les peaux de fruits, les restes de nourriture, le marc de café, les sachets de thé et d’autres matières biodégradables par les micro-organismes présents dans le sol. Au fil du temps, ces déchets se transforment en humus, un type de terreau riche en minéraux et autres éléments essentiels pour la croissance des plantes.
Pour accélérer ce processus, il existe plusieurs éléments clés à prendre en compte :
L’équilibre entre les matières brunes et vertes
Assurer un équilibre approprié entre les matières brunes (riches en carbone) et les matières vertes (riches en azote) aidera grandement à accélérer le compostage. Les matières brunes incluent les feuilles mortes, les branches, la paille et le carton, tandis que les matières vertes comprennent les épluchures de fruits, les restes de légumes et les tontes de gazon. Pour optimiser le processus, mélangez ces deux types de matières en déposant une couche épaisse de matière brune sur le fond du composteur et ajoutez ensuite progressivement des couches successives de matières vertes.
Aération du compost
Les micro-organismes ont besoin d’oxygène pour se développer et décomposer les déchets organiques. Aérer régulièrement votre compost permettra non seulement d’éviter les mauvaises odeurs mais aussi d’accélérer la décomposition. Pour ce faire, utilisez une fourche ou un outil spécifique tel qu’un brass-compost pour remuer et mélanger les différents éléments présents dans votre tas de compost. Faites-le au moins une fois par semaine pour maintenir une bonne circulation de l’air.
Les activateurs naturels de compost
En plus des méthodes mentionnées ci-dessus, des activateurs naturels peuvent être ajoutés à votre compost afin de booster le processus de décomposition. Ces substances sont riches en azote, en phosphore et/ou en potassium, favorisant ainsi la prolifération des bactéries et autres organismes utiles. Parmi ceux-ci, on trouve :
L’urine
Elle est riche en urée, un composé organique qui contient beaucoup d’azote. Vous pouvez l’ajouter directement à votre composteur ou dans un récipient rempli d’eau pour ensuite arroser le tas de compost avec ce mélange.
Le fumier
Issu d’animaux tels que les vaches, les chevaux ou les poules, il contient une grande diversité de nutriments et micro-organismes bénéfiques qui peuvent enrichir votre compost et accélérer sa décomposition. Assurez-vous toutefois qu’il provienne d’animaux en bonne santé et qu’il ait été préalablement vieilli pendant quelques mois pour éviter la prolifération de parasites ou de mauvaises bactéries.
Les algues
Ramassées sur les plages ou achetées sous forme d’engrais organique, elles sont riches en oligoéléments qui stimulent la croissance des plantes et des micro-organismes. Pour les utiliser, mélangez-les simplement avec vos autres déchets organiques au moment de constituer votre tas ou en ajoutant de nouvelles couches de matière.
Outre ces activateurs naturels, vous pouvez également consulter les activateurs à compost vendus dans le commerce qui sont spécialement conçus pour la stimulation des processus de dégradation du compost.
La taille des éléments
Pour favoriser une décomposition rapide de vos déchets organiques, pensez à réduire leur taille avant de les ajouter à votre compost. En effet, plus les éléments sont petits, plus la surface de contact avec les micro-organismes sera importante et plus le processus de décomposition sera rapide. Pour ce faire, broyez vos branchages, déchirez vos cartons en petits morceaux et coupez vos épluchures de légumes en fines lanières.
Garder un œil sur l’humidité
L’humidité est un élément essentiel pour assurer le bon développement des micro-organismes au sein du compost. Un compost trop sec freinera la décomposition, tandis qu’un compost trop humide favorisera la fermentation anaérobie et les mauvaises odeurs. Pour maintenir une humidité optimale, veillez à arroser légèrement votre tas de compost lorsqu’il vous semble trop sec et à ajouter des matières brunes (absorbantes) si vous constatez un excès d’humidité.
Surveillance de la température
Enfin, la surveillance de la température à l’intérieur de votre compost permet d’évaluer l’activité microbienne et de détecter d’éventuels problèmes. Une température élevée indique que les micro-organismes travaillent activement à décomposer les matières organiques, tandis qu’une baisse soudaine de la température peut révéler un manque d’aération ou d’humidité. Utilisez un thermomètre à compost pour vérifier régulièrement la température interne et ajuster vos gestes en conséquence.
En appliquant ces conseils et techniques, vous serez en mesure d’accélérer naturellement votre compostage et de bénéficier d’un terreau de qualité pour nourrir vos plantes et embellir vos espaces verts. Alors n’hésitez pas à mettre en pratique ces astuces pour contribuer à un environnement plus sain et pérenne.